Solidarité et recherche d’opportunités
La crise suscitée par la Covid-19 nous touche tous. Des mesures ont été prises dans le monde entier : les écoles sont fermées, les gens travaillent à domicile et restent à l’intérieur autant que possible. Certains pays sont confrontés à un confinement. Le monde semble différent en ce moment. En tant qu’entreprise sociale internationale, nous suivons de près la situation. Avec nos bureaux et nos partenaires dans le monde entier, nous prenons les mesures appropriées. Même si nous sommes confrontés à des défis, nous ressentons le besoin d’utiliser cette période pour rechercher des opportunités. Nous discutons avec Mathieu Briard, directeur de notre bureau au Burkina Faso, sur la situation dans son pays et les opportunités qu’il y voit.
Chez FairMatch Support, nous travaillons à partir de différents bureaux et avec des partenaires du monde entier. Les zones où nous travaillons, par exemple au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, sont vulnérables. Les soins de santé sont insuffisants et divers pays font face à des conflits. Nos partenaires du monde entier remarquent l’impact sur leur travail quotidien. Avec eux, nous continuons à mener à bien nos projets autant que possible et nous prenons le temps de regarder vers l’avenir.
Défis
Mathieu: « Au Burkina Faso, nous sommes confrontés à d’énormes défis. Notre système sanitaire n’est pas aussi efficace qu’en Europe ou aux États-Unis et nous ne pourrons pas prendre en charge un grand nombre de patients. De nombreuses mesures ont été prises par le gouvernement pour limiter la propagation: écoles, restaurants et bars, églises et mosquées et grands marchés sont fermés. Notre capitale est en quarantaine, nous ne pouvons donc pas voyager en dehors de la ville. Un couvre-feu a été imposé. Lorsque vous allez dans des lieux publics comme un supermarché ou une banque, votre température est contrôlée. Et les habitants prennent eux-mêmes leurs précautions. Je vois beaucoup de motards portant un masque. À notre bureau, nous avons instauré les mesures nécessaires : nous respectons les distances de sécurité, nous mettons à disposition du gel hydro alcoolique et autres équipements de sécurité.
Ici, des millions de personnes ont un emploi informel sur les marchés et dans la rue, ce qui pose un gros problème, car ils ne peuvent pas travailler à domicile. Pour eux, une journée sans travail signifie qu’ils ne pourront pas se nourrir pendant un jour. La distanciation sociale est également difficile en Afrique : la vie sociale se déroule toujours en groupes. Alors oui, nous devons être prudents et vigilants ».
Solidarité
« Cependant, je note au Burkina Faso aussi de la créativité et de la solidarité. Les gens s’entraident. Le maire de Ouagadougou, notre capitale, demande d’utiliser cette période pour nettoyer correctement les marchés pour assurer des conditions de travail sûres après la fermeture. Ici, à FairMatch Support Afrique de l’Ouest, nous travaillons avec des entreprises locales, des transformateurs locaux et des coopératives d’agriculteurs. Nous faisons preuve de solidarité et travaillons ensemble pour continuer notre travail. Dans des moments comme celui-ci, nous devons examiner la situation actuelle, mais devons aussi regarder vers l’avenir. Comment pouvons-nous assurer la continuité de notre travail ? Que pouvons-nous faire pour les agriculteurs qui travaillent avec nous ? Comment pouvons-nous rester en contact avec nos partenaires et comment pouvons-nous nous préparer à la fin de cette période ? Nous devons être prêts pour ne pas avoir à recommencer depuis le début ».
Opportunités de numérisation
La numérisation est l’une des possibilités que nous considérons. Nous sommes actifs dans ce domaine depuis un moment maintenant. L’épidémie d’Ebola et notre expérience en Sierra Leone pendant cette période nous ont montré que notre travail peut devenir précaire si nous ne pouvons pas nous retrouver. Pendant la période d’Ebola, nous avons commencé à travailler avec des leaders paysans et avec de l’équipement audio pour continuer la formation sans être ensemble sur le terrain. Avec le développement du programme de formation des leaders agricoles, nous pouvons toujours être en contact avec ces leaders, qui peuvent, à leur tour, transférer des informations à un grand groupe d’agriculteurs. Nous remarquons que ces systèmes fonctionnent très bien. De cette façon, nous restons en contact et savons ce qui se passe au niveau des agriculteurs.
« Oui, nous sommes confrontés à des défis, mais je pense que nous devons utiliser cette crise pour trouver des moyens d’améliorer notre travail. Maintenant, mais aussi quand cette crise sera terminée ».
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